Si belle
Si belle,
Dans la forêt
Dans la clairière
Venus jalouse la sphère
Si belle
Au bord du lac
Au bord du ruisseau
Neptune murmure la Terre
Si belle
Sur la plaine
Sur la montagne
Mercure sillonne le globe
Si belle
A l’aube
Au crépuscule
Aurora dévoile le monde
Si belle
Pour la paix
Pour la faucheuse
Mors remercie la planète
Si belle
Tu as intrigué
Toutes les divinités
Que Caelus et Terra
Ne sauraient inventer
Introduction
Ce poème déploie un hommage à une beauté absolue, inscrite dans un cadre naturel et cosmique. La répétition insistante de « Si belle » crée une vénération rythmique qui transforme la figure admirée en archétype, presque divine. L’univers poétique mêle forêt, lacs et montagnes à la mythologie classique, tissant un espace où nature et divinités se rencontrent.
Axes thématiques
Le texte explore plusieurs axes qui se combinent pour magnifier l’objet de l’admiration.
- La beauté célébrée : la figure centrale, constamment rappelée par l’anaphore, devient l’incarnation du sublime, capable de captiver autant les mortels que les dieux.
- La nature et le cosmos : la forêt, le lac, la plaine et la montagne offrent un décor vivant et varié, tandis que les mentions de Neptune, Mercure et Aurora introduisent la dimension cosmique et mythologique.
- La divinité et le merveilleux : le poème convoque les dieux romains et des figures abstraites comme Mors, Caelus et Terra, qui reconnaissent ou se soumettent à cette beauté, traduisant son pouvoir universel et intemporel.
- Le temps et les cycles : les références à l’aube et au crépuscule soulignent la continuité de l’admiration à travers le temps, évoquant la permanence du sublime face à l’éphémère.
Écriture et musicalité
L’écriture repose sur la répétition de l’anaphore « Si belle », qui crée une musicalité incantatoire et hypnotique. Les vers courts et fragmentés instaurent un rythme saccadé, accentuant la force visuelle et sonore de chaque image. L’emploi de verbes au présent (murmure, sillonne, dévoile) confère une immédiateté qui intensifie la perception du sacré et de la présence.
Les références mythologiques ponctuent le poème comme des jalons symboliques, renforçant la portée universelle de la beauté décrite. Le vocabulaire est simple mais précis, combinant éléments naturels et figures divines pour créer un équilibre harmonieux entre le tangible et le transcendant.
Lecture sensible
La lecture produit un effet de contemplation et d’émerveillement. Le lecteur est invité à partager l’admiration totale pour cette figure, à ressentir son influence sur le monde naturel et divin. La répétition et la progression géographique et cosmique intensifient le sentiment de puissance et d’élévation.
Conclusion
Ce poème célèbre la beauté comme force universelle, capable d’intriguer, d’inspirer et de subjuguer toutes les entités, humaines ou divines. Par sa musicalité, ses images et sa mythologie, il transforme l’éloge en expérience immersive, où la contemplation devient un acte presque sacré et intemporel.